Mardi 13/07/2010, 16:00. Nous avons garé notre véhicule sur le bas côté, en face de l'enceinte de pierre entourant le château Cos D'estournel, second cru classé de 1855 en appellation Saint Estèphe. Nous arrivons devant la barrière de péage pour pénétrer au sein de la propriété et appuyons sur l'interphone afin d'annoncer notre venue chez ce "super second".
Notre rendez vous précédent nous avait déjà fait passer devant les lieux et l'un des constats indéniables est que Cos d'Estournel ne passe pas inaperçu au sein du paysage tant l'architecture du château est flamboyante et tape-à-l'oeil.
Nous sommes accueillis chaleureusement par une petite dame forte de personnalité et dynamique. L'extérieur de la propriété est somptueuse de luminosité et inspire une ambiance zen et détendue appréciable. On peut déjà y dénoter une influence asiatique avec la présence d'éléphants en pierre, symbole du Cos d'Estournel.
En poursuivant notre exploration des lieux, et après avoir passé l'imposante porte d'entrée, nous sommes immédiatement happés et séduits par l'ambiance cosy tamisée de l'intérieur des murs. Un côté colonial évoque l'aventure en Inde dans les années 1800, chose qui nous est ensuite confirmée à travers l'histoire du château.
Nous visitons le chai tout en échangeant quelques points de vue techniques avec notre guide qui se veut très pointue en connaissances.
Ici, c'est une véritable démonstration de la combinaison entre modernité et tradition, un assemblage harmonieux entre décor d'époque et équipements de dernier cri le tout desservant le plaisir des yeux.
Je suis impressionné par la beauté des lieux et par l'âme qui y réside. On sent notre esprit voyager et voguer au gré des minutes qui s'écoulent. Au bout de la visite se trouve la collection personnelle du château avec des millésimes chargés d'histoire qui me font rêver.
La réalité du métier nous rattrape ensuite et nous rebroussons chemin pour rejoindre la salle principale où aura lieu le fameux exercice de la dégustation.
Une légère appréhension se fait sentir en mon for intérieur car je ne suis pas un grand adepte de la puissance contenue au sein des vins de l'appellation Saint Estèphe, surtout lorsqu'ils sont jeunes. Mes gencives commençaient déjà à s'inquiéter...
Au programme :
- Les Pagodes de Cos 2007,
- Cos d'Estournel 2007,
- Cos d'Estournel 2004.
A ma grande surprise pour ne pas dire stupeur, j'ai trouvé les 3 vins d'une élégance et d'une profondeur pleine de puissance et de sensualité mais jamais dans la lourdeur.
La persistance aromatique était longue et agréable, prolongeant le plaisir sur une bonne demie minute. Le fruité intense du cabernet sauvignon (cassis, mûres) n'était pas entaché par le boisé déjà bien intégré issu des barriques neuves.
Les tannins encore fougueux et solides sur le millésime 2007 annonçaient déjà une belle et future fonte soyeuse. La note persistante de violette présente au nez se retrouvait également en bouche ce qui créait une harmonie et une cohérence que j'ai apprecié.
Le 2004 quand à lui révélait son potentiel de garde et montrait ce qui faisait l'apanage des grands vins : belle longueur en bouche et importante capacité de garde.
Je suis reparti conquis et ravis par la visite bien que les vins des derniers millésimes sont assez élevés en terme de tarification. Mon regard sur les vins de Saint Estèphe a donc changé de manière positive.
Dans tous les cas, si vous avez l'occasion ou la chance de déguster ce joli bijou, préparez vous à un voyage que vous n'oublierez pas.
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