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jeudi 25 mars 2010

Start Point!


Je suis parti d'un constat simple étant donné que je suis né en France de parents asiatiques et que mes parents étaient propriétaires d'un restaurant chinois (oui, quelle originalité) à Strasbourg...
Les asiatiques n'y connaissent pas grand chose en "vins" mais ils savent picoler (que ceux qui disent le contraire essayent de boire cul sec plusieurs verres d'alcool de riz titrant à 50°)!!!

Pour ceux qui n'ont jamais côtoyé d'asiatiques et sans vouloir caricaturer, nous avons tendance à vite rougir voire rosir sous influence de tout type d'alcool (et peu importe la volumétrie). Mes anciens collègues de bureau ont jadis dénommé ce phénomène "la barre rouge" voire le "masque rouge" (ça pourrait faire office de nouveau super héros quand j'y pense).
Je tiens à rassurer les miens, après de nombreuses pratiques, l'effet s'estompe avec le temps (attention, l'alcool est à consommer avec modération).

En dehors de ce phénomène physicochimique... Là où je veux en venir, c'est que les asiatiques sont de grands curieux qui se passionnent notamment pour la culture française mais ils n'ont pas les clés (passe-partout, où es-tu?) suffisantes pour décrypter une culture qui ne leur est pas propre (voire totalement opposée).

Issu d'une famille assez nombreuse (on parlerait limite d'une dynastie des SOK), j'ai assisté à de nombreux repas (fêtes du nouvel an chinois, réveillon de Noël, réveillon de la Saint Sylvestre (est ce qu'il existe des gens qui s'appellent Sylvestre en France??? o_O, repas d'anniversaires...) durant lesquels ma famille buvait du vin de manière gouleyante sans jamais en parler (je croyais à cet âge innocent que la télépathie bridée était supérieure à la version 1.0.5 occidentale).
Du moins, il y avait beaucoup de discussions (à fond sonore élevé) mais nullement de place pour échanger à propos du vin.

Le vin a t-il contribué à créer une bonne atmosphère lors des repas de famille comme le veut son image conviviale? La réponse est simple, précise et sans détour : NO WAY! En tout cas, pas chez moi.
Que ce soit de la bière (pijiu 啤酒) ou de l'alcool fort (distillation de céréales) ou du vin (葡萄酒), le résultat aurait été identique (nous sommes très forts en copie... :p).
L'ivresse constituait la clé d'accès à la montée d'un brouhaha indescriptible et au déliement des langues...

Pour ma part, j'ai toujours été fasciné par ce monde mystérieux (de très loin au départ car jeune, il faut aimer les jeunes vins charpentés du Bordelais... ce qui n'était pas mon cas, je préférai le bon et efficace Diabolo Grenadine).
La robe d'un vin rouge tirant aussi bien vers un profond rubis ou un éclatant grenat me semblait terriblement séduisante et féminine.
Cependant, je n'arrivais pas à communiquer avec le vin car c'est un monde qui reste complexe, doté de son propre vocabulaire et de ses propres codifications.

Quoiqu'il en soit, il faut croire que j'étais destiné à travailler dans ce milieu tôt ou tard...