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mardi 27 juillet 2010

Champagne, roi du festif!!!


Aaaaah, quel magnifique son que celui de l'effervescence qui éveille nos sens à un moment festif...
Quel bien agréable spectacle que celui de contempler l'ascension à haute vitesse de ces fines bulles plus nombreuses que les habitants d'une ville...
Cette colonne continue et vive donne du dynamisme, de la joie et contamine tous ceux qui s'en approchent.

Le champagne est bien l'un des souverains des événements à fêter, des moments qu'on souhaite habiller de manière exceptionnelle, des commémorations de naissance ou de mariage, des moments romantiques où on souhaite faire naître une étincelle dans les yeux de notre élu(e) ou de toute bonne nouvelle qui mérite cette boisson prestigieuse.


Mais attention, à bas les idées reçues : le champagne est bien un produit entrant dans la famille des vins de même que les appellations moins luxueuses qu'on traite bien souvent d'imitateurs (crémant, AOC en version mousseux, Cava d'Espagne, Asti d'Italie...).
C'est un produit qui reste issu du fruit de la vigne et pour schématiser de façon simple, ce qui explique la différence de prix entre un Crémant et un Champagne est expliqué par le type de cépage utilisé, la méthode de seconde fermentation et la durée légale d'élevage en bouteille.


Dans tous les cas, on entend bien souvent dire que la production de Champagne reste de loin inférieure à la demande mondiale (400 millions de bouteilles/an soit environ 3 millions d'hectolitre). C'est la raison pour laquelle une alternative intéressante existe dans les "sparkling" du nouveau monde. Je recommande d'ailleurs chaleureusement de tenter l'exploration de ces produits qui en surprendraient plus d'un. L'ennemi numéro un de la progression de la pensée reste les préjugés.

Les français sont donc bien chanceux de posséder ces magnifiques terres de la Champagne (divisée en 3 terroirs que sont la Montagne de Reims, la Côte des Blancs et la Vallée de la Marne). Comme toute production nationale, une forte proportion de la production est alloué au marché intérieur (encore heureux) ce qui nous rend privilégiés par rapport aux autres pays.
Ce privilège, je dois dire que j'ai su en tirer parti puisque ce symbole de fête est porteur de valeurs et possède une signification forte.


Pour faire plaisir à mon entourage, il me suffit de partager une bouteille de champagne en leur compagnie pour leur témoigner de mon envie de leur faire plaisir et pour leur dire implicitement que je les traite avec les égards qu'ils méritent.
On ouvre pas une bouteille de champagne avec son pire ennemi mais plutôt avec ses "vrais" amis.

A consommer avec modération! Santé!



L'esprit de partage...


Pour exposer mon point de vue personnel, l'esprit de partage que je cultive grâce à mes racines est l'un des points d'origine de Vinosensia.
En effet, à travers ma culture asiatique et les nombreux rassemblements familiaux que j'ai vécu (et parfois subi je dois dire) durant mon enfance (j'aurai pu faire poétique et parler de tendre enfance mais non!!!) et ma jeunesse, je dois dire que cela m'a marqué à l'insu de mon plein gré.

Bien qu'ayant passé ces moments à pester contre ma grande famille en prétextant m'ennuyer fermement, je dois avouer avec honnêteté et franchise que les fêtes et prétextes de rassemblements familiaux avaient pour mérite de créer une atmosphère à fond de convivialité et de grands moments culinaires.
Les grandes tablées, où l'enchaînement des plats aurait pu faire pâlir n'importe lequel des défilés haute couture, avaient un je-ne-sais-quoi de social et d'effort positif.

Pour moi qui ait grandi dans une famille de restaurateurs, je dois dire que j'ai le mérite d'avoir été imprégner du plaisir (et parfois du stress) de cuisiner pour des convives et de cette envie de fournir le meilleur de moi même.
Aussi, à travers les années et les rencontres qui m'ont guidé vers le chemin de l'âge adulte, j'ai pu enfin pénétrer un monde que je croyais exclusif : celui des repas entre amis où se mêlent rires et émotions, plaisir et chansons, péchés gourmets et passion.
Quoi de plus magique que cette sensation unique de temporalité suspendue, et quoi de plus cher que ces instants où on a tous espéré que ce bonheur enfin atteint puisse durer pour l'éternité.


Je mentirai si je disais que la boisson des dieux n'aide pas le commun des mortels à s'enivrer d'une sensation de légèreté au fil des verres versés et dégustés à un rythme effréné.

C'est dans cet esprit que Vinosensia souhaite mener ses ateliers de dégustations.
Traiter le client non pas comme un roi ou comme un dieu comme le veut les proverbes, mais le traiter comme un ami à qui on ouvrirait la porte chaque soir dans le but de partager les bons moments comme les mauvais, voici une partie de notre philosophie dévoilée.


jeudi 22 juillet 2010

Wine & Spirit Education Trust

Le projet Vinosensia a revêtu un sens grâce à la concrétisation de nos connaissances via les formations dispensées par la reconnue WSET.
Cet institut anglais propose un éventail de formation pour tous les niveaux. Ces qualifications sont proposées dans le monde entier via des écoles estampillés du logo du Trust. L'intérêt réside dans cette ouverture géographique sur l'exploration des vins du monde entier.
Il y a aussi une réelle flexibilité liée aux formules pédagogiques (fréquence de stage importante, travail à distance via les ouvrages WSET...). Voici notre expérience qui vous est livrée ci-dessous.

Nous avons suivi dans un premier temps le level II intitulé "Intermediate Certificate" à l'Ecole du Vin dirigé par Olivier Thienot (lui même diplômé du Trust).
Cet établissement assez moderne est situé à Paris (Cour Saint-Emilion).
La salle de formation est assez spacieuse avec un fractionnement effectué par table. Ventilation régulée (pour ne pas dire climatisation) de la pièce, bonne luminosité, 2 petites caves à vin électroniques, un verre INAO par vin servi, eau minérale à volonté en packaging verre font parti des "+" de l'établissement.

Concernant la partie théorique/animation, j'ai regretté un manque de chaleur et de proximité. En effet, on sent une certaine distance qui sous-entend : "nous ne sommes pas du même monde". Certes, l'animateur possède un bagage technique et une expérience qui dépassait de loin celle des personnes présentes à cette formation... mais je trouve déplorable qu'à travers un métier de transmission d'un savoir et d'une pédagogie, le client ressent une certaine lassitude.
Un peu plus d'empathie aurait peut être contribué à instaurer un climat davantage axé sur le partage et l'échange.

Au final, le lieu reste une belle adresse pour ceux qui souhaitent pousser la connaissance un peu plus loin que la simple lecture d'ouvrages. La démarche d'Olivier s'étend au delà de la simple gestion de l'Ecole du Vin. Il a crée le "French Wine Institute" qui se veut un portail des vins français dans le monde. Belle ambition et beaucoup de succès pour ce projet.

Nous avons poursuivi notre formation avec le level III "Advanced Certificate" passée avec l'association Esprits de Vins établie à Mâcon et dirigée par Mme Hélène TOURRAS.
Ambiance bonne franquette dans le lycée viticole de Davayé. Ce que je peux dire tout haut : c'est que Mme TOURRAS s'efforce d'agrémenter le confort de ses élèves avec des conseils prodigués au niveau logement/restauration, une organisation orchestrée de main de maître, une gentillesse matérialisée via les petits gâteaux et boissons qu'elle nous renouvelait au quotidien.
J'ai réellement senti une envie de favoriser la cohésion de groupe via les déjeuners collectifs (présence de Mme TOURRAS et du formateur) et je trouve la démarche positive.
J'ai aussi aimé l'authenticité des produits (fromage et vin directement sortis du lycée agricole, chapeau!!!).


Côté formation, nous avions eu droit à la présence de M. Godfrey SPENCE, éminent spécialiste du porto. Stage intégralement en anglais pour 3 jours avec 70 vins dégustés habilement mené par ce charismatique britannique membre de l'IMW (The Institute of Masters of Wine).
M. SPENCE a su nous parlé avec brio et simplicité, avec talent et humour anglais, avec technicité et convivialité. Un stage vraiment qualitatif et qui nous a facilité la compréhension des attentes de l'examen. Je recommande Esprits de Vins les yeux fermés.



mardi 20 juillet 2010

Il y a Salon et puis Salon...


Un rapide article pour parler de quelques salons de vins qui sont assez connus du grand public car bien médiatisés.

Pour ma part, je vais m'attarder sur les 3 principaux grands salons ouvert aux amateurs de vins éclairés aussi bien qu'aux novices au niveau de Paris :
- Le salon du vigneron indépendant,
- Le joli salon du Grand Tasting (Bettane & Desseauve),
- Le salon de la RVF.

Tous ont cette vocation de permettre aux amateurs et professionnels de communiquer avec ceux qui font le vin et en parlent avec brio.
Cette volonté de démocratiser le monde viti-vinicole et de permettre parfois aux passionnés de déguster de belles appellations (qui ne seraient pas toujours économiquement à portée de main) est une belle réalisation dans l'esprit.
Bien entendu, personne ne sera en mesure d'empêcher les grands marathoniens de parcourir ces salons. Chose regrettable car cela impacte parfois l'humeur des interlocuteurs présents...

Dans tous les cas, c'est une opportunité agréable de gagner en expérience de dégustation, de forger des souvenirs parlants et mémorables, de rencontrer de véritables amoureux et adeptes d'un savoir et art de vivre à la française.
Après tout, la vigne reste un patrimoine français qui doit continuer à être mis en avant.
Sage décision de ne pas avoir légiférer sur ce type de manifestation qui a pour but de rapprocher les consommateurs des producteurs.

Chaque salon fonctionne selon le même principe : une entrée (payante ou non) donne droit à l'obtention d'un verre (gratuit ou en échange d'une caution) à dégustation, précieux sésame pour entamer un parcours qu'on aura pris soin de préparer ou non.
Aussi, armé jusqu'aux dents, chacun parcours les stands au gré de ses envies, en fonction du marketing des maisons et châteaux (pour le Grand Tasting et la RVF : disposition des bouteilles, type d'appellation promues...) et surtout de la convivialité des locataires des stands.
Et là parfois, c'est la douche froide :difficile d'expliquer le manque de chaleur (pour ne pas parler de zéro absolu) renvoyé par certains vignerons, propriétaires de domaines, directeurs commerciaux, commerciaux ou sommeliers... et cela à des heures matinales (problème de réveil? hypoglycémie? crise économique?).
Comme dans n'importe quel secteur économique, le vin montre parfois des paradoxes et antagonismes assez fort.

Là où Vinosensia se bat pour faire vivre ses idéaux et ses convictions, je pense que certaines expériences tendent à démontrer que le vin n'est pas toujours synonyme de convivialité, de partage et de générosité.
Cette contradiction peut effectivement perturber la crédibilité de l'image du vin. Heureusement, il y a de la place pour tout le monde sur terre.

Pour revenir à nos moutons, voici les petits plus de chaque salon.

Le salon du vigneron indépendant offre la possibilité d'effectuer de belles découvertes avec un rapport qualité-prix plus qu'intéressant. Il y a un stock important disponible car l'un des objectifs de ce salon reste commercial. Le verre à dégustation INAO est maniable et gratuit. Les stands sont nombreux voire infinitésimaux avec la présence de grands noms parfois (cru classé du bordelais notamment). Beaucoup de produits "terroirs" façon bonne franquette (foie gras, charcuterie, chocolats) et d'accessoires qui feront le bonheur des amateurs. Catalogue du salon payant (sauf le dernier jour).

Le salon du Grand Tasting est un bel événement avec une organisation orchestrée de main de maître. Un joli rendu visuel et une infrastructure permettant l'organisation de master class, d'une école de dégustation, d'ateliers culinaires pour des accords mets & vins de toute beauté. Mes papilles ont notamment salivé grâce à Xavier Thuret (meilleur ouvrier de France 2007) qui a décliné le Roquefort en trilogie. Superbe association avec le Sauternes de Raymond-Lafont. Nous avons aussi pu rencontrer l'influente personne qu'est Thierry Desseauve qui a su se montrer accessible et humain. Le verre fournit (caution de 5€) est issu du fabricant Riedel. Très beau panel de propriétés et domaines. Bref, un salon où on peut varier les activités moyennant finances (les prestations d'accords mets & vins et les master class sont payants). Catalogue du salon + stylo fournit avec chaque entrée. Présence de la boulangerie Paul pour les petites (et grandes) faims.

Pour finir, le salon de la RVF reste incontournable. La dimension humaine du salon permet de naviguer facilement malgré certaines périodes de "rush". Le verre fournit provient du fabricant Chef & Sommelier (groupe ARC). Le salon est divisé en 2 espaces : les jeunes talents à découvrir d'un côté, les valeurs sûres de l'autre. Cela facilite donc les aiguillages en fonction des attentes et envie des visiteurs. Les possibilités de restauration sont réduites (merci à l'ami Paul d'assurer toujours le service).
Livret de présentation + stylo fournit à l'entrée du salon. La présence du staff de la RVF est un plus pour les fans et adeptes de ce magazine que je n'ai pas à présenter.
Ma plus belle rencontre sur ce salon : Jean-Michel DEISS (aussi présent au Grand Tasting) qui a su me transmettre cette notion de "civilisation" qui lui est chère. Un grand moment d'évasion sur les terroirs d'Alsace, un must!




Burgundy, terre sacrée du Pinot Noir (dans l'Hexagone)

Nous avions passé 4 jours à Beaune afin de visiter quelques vignerons de la Côte de Nuits (13 communes étendues sur une vingtaine de kilomètres).
Ce vignoble est sans conteste l'un des fleurons et des représentants des vins français tant l'expression du cépage Pinot Noir y est magnifié à sa juste valeur.
Pour les adeptes de finesse, d'élégance et de sensualité, bienvenue en Bourgogne.

S'aventurer sur les sols qui abritent les précieuses baies de domaines telles que la Romanée-Conti, traverser les parcelles (attention, nous n'avons en aucun cas couper à travers les vignes!!!) des grands noms de climats qui ont été médiatisés via le manga "Kami no Shizuku" (alias "Les Gouttes de Dieux"), sentir et ressentir le terroir vous envahir, voilà un tableau qui reste ancré dans mes souvenirs.

Je crois qu'avant toute chose, au delà de l'émerveillement que peut ressentir toute personne qui emprunte cette longue route de passion et de formation sur le vin, ce que je retiens reste la générosité des bourguignons et cette capacité à offrir de soi et accueillir les gens avec simplicité et efficacité.
Partout où nous avons poser pied à terre, nous nous sommes toujours sentis comme chez nous. De plus, gastronomie et vins faisant plus que bon ménage, de merveilleux souvenirs gustatifs restent associés à cette épopée (mon physique en porte aujourd'hui encore des séquelles T_T).

Tant de souvenirs, associés à des éclats de rire
Virevoltent en mon esprit, quand j'entend le mot "Burgundy"...

Nous en profitons pour remercier chaleureusement les domaines suivants :

- Domaine François Lamarche (merci à Nathalie pour cette généreuse dégustation. Le monopole La Grande Rue à déguster sur fût est riche d'enseignement).
- Maison Champy
- Domaine Rion Armelle et Bernard
- Patriarche Père et Fils
- Domaine Mongeard Mugneret
- Domaine Debray (Bravo à Yvonnick qui, pour un premier exercice de dégustation, a été formidablement sympathique et d'une bonne humeur communicative)

Je recommande donc à tous ceux qui souhaitent voyager sur une terre de poésie française (les nom évocateurs et séducteurs des climats sont mythiques) de se jeter à l'eau (vous ne risquez pas de rouiller, parole d'oenologeek).
La bourgogne vous attend!